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Les autobiographies en Égypte ancienne de 2500 à 1500 av. J.-C. : histoire d’un genre
Third-party funded project
Project title Les autobiographies en Égypte ancienne de 2500 à 1500 av. J.-C. : histoire d’un genre
Principal Investigator(s) Stauder, Julie
Project Members Vogt, Katharina
Organisation / Research unit Departement Altertumswissenschaften / Ägyptologie (Bickel)
Project start 01.08.2012
Probable end 31.07.2015
Status Completed
Abstract

Le présent projet se propose de poursuivre le travail entrepris sur les biographies de l’Ancien Empire (env. 2500-2150 av. J.-C.) en étendant la problématique aux périodes suivantes, Première Période Intermédiaire, Moyen Empire et Deuxième Période Intermédiaire (env. 2150-1550 av. J.-C.). L’ambition est de produire une histoire du genre autobiographique égyptien pendant le premier millénaire de son développement (env. 2500-1500 av. J.-C.), selon sa dynamique propre et en relation à l’histoire, culturelle, politique et sociale.
L’autobiographie constitue l’un des genres textuels caractéristiques, et, sous sa forme particulière, culturellement spécifiques de l’Égypte ancienne. Production textuelle par excellence de l’élite, son lieu réside dans la sphère funéraire non royale, dans le domaine monumental (support lapidaire). La permanence historique de son attestation, de l’Ancien Empire jusqu’à la fin du premier millénaire avant J.-C., en fait – avec la littérature funéraire (Textes des Pyramides, Textes des Sarcophages, etc.) – le genre textuel le plus longtemps continûment attesté en Égypte. Au cours de son histoire, le genre est soumis à des changements majeurs, au niveau de la forme, des contenus et de ses fonctions. L’étude proposée est ainsi tout à la fois celle d’un genre textuel majeur en tant que genre, et celle des modes de l’expression des valeurs culturelles qui lui sont associées, au sein d’une sphère textuelle – non royale, funéraire, lapidaire – particulière.
Pour l’époque envisagée, des travaux, ponctuels, ont porté sur certaines dimensions particulières du genre, ou brossé un tableau très général de l’évolution de celui-ci. L’étude proposée multipliera les points de vue, et, par mise en relation de ceux-ci, produira une perspective diachronique détaillée de l’évolution du genre dans ses diverses déterminations. À cet effet, on se basera sur les résultats déjà obtenus au cours de la recherche précédente sur les textes de l’Ancien Empire, ainsi que sur les outils analytiques développés à l’occasion de celle-ci.
On considérera en particulier les dimensions suivantes dans leur interaction, leur évolution, ainsi que dans leur relation aux évolutions culturelles plus générales : contexte physique et matérialité des inscriptions ; rhétorique et autorité textuelle ; forme, compositionnelle, stylistique, et linguistique ; thèmes et motifs, expression de la singularité et de l’événement singulier ; actants, fonctions d’autorité, points de référence et de légitimation ; relations avec d’autres genres textuels contemporains, rapports d’expédition et littérature ; public impliqué, fonctions, nature et visée de l’acte
de communication écrite.
Par le biais du prisme particulier constitué par le genre autobiographique, l’étude envisagée s’entend plus généralement comme une contribution à l’histoire culturelle égyptienne. On abordera ainsi les notions de d’innovation et de tradition, dans une culture qui, valorisant fortement cette dernière, exprime le changement en l’enchâssant au sein de la tradition, retravaillant et transformant sans cesse celle-ci de l’intérieur. On étudiera l’évolution du système des valeurs culturelles et de leur expression, en fonction du degré variable de l’empreinte royale comme instance normative articulant et fondant, ou non, ce système de valeurs. On étudiera les modalités variables de l’autoreprésentation textuelle de l’individu comme individu, ainsi que l’expression de l’événement dans sa singularité, dans une culture qui tend à privilégier l’expression d’événements à caractère fortement paradigmatique. Du fait de l’ancienneté du genre, l’étude de celui-ci est également celle de l’évolution de la textualité ancienne : émergence du texte continu, puis développement graduel d’une sphère textuelle non royale. Avec la fin du contrôle royal sur la production et la distribution des textes après l’Ancien Empire, la Première Période Intermédiaire constitue un « laboratoire textuel », caractérisé par des explorations multiples. Héritant de celles-ci, certaines autobiographies majeures du Moyen Empire présentent des cas de communication étroite avec la littérature au sens propre, narrative et sapientiale, qui émerge à cette époque. Par l’étude de la dynamique historique de ces réseaux textuels à travers des genres différents, on cherchera à préciser les conditions du développement de la littérature écrite dans ses phases les plus anciennes, et à mieux appréhender comment celle-ci articule, sur un mode plus problématique, les valeurs culturelles et les conventions formelles héritées du laboratoire textuel constitué par le genre autobiographique.

Keywords egypt, textuality, autobiography, self, funerary, event, narrative
Financed by Swiss National Science Foundation (SNSF)
   

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11/05/2024